Vivre à la campagne

Assurer la connectivité entre le lac Saint-Pierre et le parc national de la Mauricie

Parc national de la Mauricie. Crédit photo : Environnement Mauricie.

La Fondation de la faune est fière de soutenir le projet Connectivité écologique Mauricie : sud-ouest d’Environnement Mauricie dans le cadre du Fonds des municipalités pour la biodiversité (Fonds MB), avec la contribution de la Ville de Trois-Rivières. Rappelons que ce fonds, une initiative de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et de la Fondation, permet aux municipalités et aux villes de contribuer efficacement aux grands défis environnementaux par la réalisation de projets de protection et d’amélioration des milieux naturels sur leur territoire grâce à un financement du gouvernement du Québec de 1,875 M$.

Le projet vise à réaliser un plan de conservation dans le secteur sud-ouest de la rivière Saint-Maurice afin de préserver ou de restaurer la connectivité écologique entre le lac Saint-Pierre et le parc national de la Mauricie, et ainsi faciliter les déplacements des espèces fauniques entre ces territoires. Ce projet est en complémentarité avec le travail de conservation réalisé à l’est de la rivière.

La portion sud-ouest de la Mauricie se caractérise par la présence de couvert forestier et de milieux humides qui sont sujets à la fragmentation par la présence d’activités agricoles, de routes et d’infrastructures urbaines pour lesquels des développements sont anticipés. Les milieux naturels de ce secteur sont des habitats importants pour de nombreuses espèces animales, dont plusieurs sont menacées, vulnérables ou susceptibles d’être désignées comme menacées ou vulnérables, incluant notamment plusieurs espèces de salamandres et de couleuvres, la petite chauve-souris brune, la tortue des bois, le pygargue à tête blanche, le martinet ramoneur, le faucon pèlerin, le méné d’herbe et l’omble chevalier oquassa.

Tourbière Red Mill. Crédit photo : Environnement Mauricie.

L’importance de préserver ou de restaurer une connectivité écologique entre le lac Saint-Pierre et le parc national de la Mauricie est vitale, et a été soulevée par plusieurs acteurs du milieu durant des ateliers régionaux réalisés depuis 2021. Elle permettrait de mieux répondre aux besoins de la faune, notamment en contexte de changements climatiques. Pour ce faire, Environnement Mauricie procèdera d’abord à une analyse permettant de valider l’état et l’utilisation par la faune des corridors écologiques identifiés par modélisation, grâce à une collaboration avec l’Université du Québec à Trois-Rivières et l’implication de deux professeurs et de quatre étudiants. Cette étape permettra à l’organisme, avec l’implication de l’ensemble des acteurs concernés (incluant les propriétaires, municipalités, MRC, UPA, Agence régionale de mise en valeur des forêts privées de la Mauricie, organismes de bassins versants et ministères), de réaliser un portrait du territoire qui mènera au développement du plan de conservation et des activités de transfert de connaissances pour le présenter.

« Le projet d’Environnement Mauricie est très intéressant à bien des égards. Tout d’abord, l’organisme considère un très vaste territoire et tient compte d’actions de conservation en périphérie de la portée du projet afin de se doter d’une vision globale des actions à entreprendre pour faciliter les déplacements des espèces fauniques entre le lac Saint-Pierre et le parc national de la Mauricie. Aussi, l’organisme est bien conscient de l’importance d’impliquer le milieu municipal dans un tel projet. Le pouvoir d’intervention des municipalités est stratégique pour assurer la protection et la conservation de corridors écologiques d’importance », mentionne Maxime Brien, gestionnaire de programmes à la Fondation de la faune du Québec.

« Quand on regarde une carte satellite du Québec, c’est frappant de voir la chance que nous avons en Mauricie d’avoir encore de grands milieux naturels qui connectent le fleuve Saint-Laurent à la portion forestière de la Haute-Mauricie. Nous sommes conscients que les efforts pour protéger les milieux naturels existants ont davantage d’impacts sur la biodiversité que la restauration de milieux dégradés. Notre projet est donc une occasion unique de documenter la richesse de ces corridors qui relient le lac Saint-Pierre au parc national de la Mauricie, et ce afin de convaincre la collectivité de participer à leur conservation », explique Lauréanne Daneau, directrice générale d’Environnement Mauricie.

« Notre gouvernement est fier de soutenir ce projet qui témoigne de notre volonté de maintenir une connectivité au sein du réseau des aires protégées. Un réseau interconnecté est plus résilient et remplit plus efficacement son rôle de protection de la biodiversité dans un contexte de changements climatiques, en facilitant notamment le déplacement des espèces », souligne le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides, M. Benoit Charette.

En adhérant au Fonds, les municipalités, villes et MRC s’engagent pour la biodiversité en mettant de côté l’équivalent de 1 $ par ménage pour des fins d’aménagement, de restauration, ou de protection de milieux naturels. Grâce à l’appui du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et de la Fondation de la faune du Québec, ce montant est bonifié d’une somme équivalente. Les projets doivent répondre aux critères des programmes d’aide financière de la Fondation de la faune du Québec.

Source : Fondation de la faune du Québec

Commenter

Suivez-nous sur les réseaux sociaux!

Suivez-nous sur les réseaux sociaux!

Abonnez-vous à notre infolettre