En octobre 2024, la Commission canadienne du lait (CCL) a procédé à l’examen annuel du prix du lait aux fermes canadiennes. Pour donner suite à cet examen et aux consultations qu’elle a tenues avec les parties prenantes, la CCL compte appliquer les changements suivants le 1er février 2025.
Le prix du lait à la ferme sera réduit de 0,0237 %, soit moins d’un cent par litre de lait vendu aux transformateurs. Cette baisse a été calculée au moyen de la formule nationale d’établissement des prix, un mécanisme d’établissement de prix qui a été établi par l’industrie. La formule prend en compte les coûts de production des producteurs laitiers ainsi que l’indice des prix à la consommation.
Bien que l’environnement inflationniste général fût supérieur aux cibles du Canada en 2023, les gains de productivité à la ferme et la baisse du coût de certains intrants, comme celui des aliments pour animaux, ont contribué à équilibrer les coûts de production dans leur ensemble.
Ce rajustement signifie que le coût du lait utilisé pour fabriquer des produits laitiers, comme le lait, la crème, le yogourt, le fromage et le beurre, destinés aux secteurs de la vente au détail et de la restauration diminuera de 0,0237 %. L’incidence nette de cette baisse sur les prix de détail reste inconnue, car ceux-ci sont également influencés par d’autres facteurs dans la chaîne d’approvisionnement, comme les coûts de main-d’œuvre, de transport, de distribution et d’emballage. Un rajustement du prix que les producteurs reçoivent pour leur lait ne donne pas nécessairement lieu à un rajustement semblable du prix de détail, car ce n’est qu’un des éléments qui influent sur le prix payé par les consommateurs.
La CCL tient à remercier les parties prenantes suivantes pour leur contribution à la démarche de rajustement du prix du lait cette année : les Producteurs laitiers du Canada, l’Association des transformateurs laitiers du Canada, la Fédération canadienne des épiciers indépendants, Restaurants Canada et le Conseil canadien du commerce de détail.
Les nouveaux prix du lait à la ferme deviendront officiels lorsque les autorités provinciales les auront approuvés plus tard en 2024.
« Malgré le contexte inflationniste persistant, les gains d’efficacité et de productivité des producteurs ont contribué à équilibrer les coûts des fermes laitières cette année, faisant ainsi baisser le coût de production. La formule nationale d’établissement des prix ainsi que notre démarche de consultation ont bien saisi cette réduction. Nous tenons à remercier nos parties prenantes pour leur participation soutenue et leur appui à la démarche de consultation sur l’établissement des prix. » – Jennifer Hayes, présidente, Commission canadienne du lait
Faits en bref
• La baisse de 0,237 % a été calculée selon la formule nationale d’établissement des prix, un mécanisme d’établissement de prix qui a été établi par l’industrie. La formule tient compte du coût de production des producteurs laitiers, à concurrence de 50 %, ainsi que de l’indice des prix à la consommation, à concurrence de 50 % aussi.
• La réglementation du prix du lait est l’un des éléments du système de gestion de l’offre du secteur laitier. Cependant, seul le prix que les producteurs reçoivent pour leur lait est réglementé. Le prix de détail des produits laitiers n’est pas réglementé au Canada, à l’exception du lait de consommation dans certaines provinces. Après avoir quitté la ferme, le lait intègre le marché où l’offre, la demande et d’autres facteurs influent sur le prix.
• Le rajustement du prix du lait à la ferme peut avoir une incidence sur le prix de détail de l’ensemble des produits laitiers, mais son ampleur dépend des décisions des intervenants le long de la chaîne d’approvisionnement à l’égard de leurs propres coûts.
• Pendant l’année écoulée, l’indice des prix à la consommation (IPC) annuel moyen pour les produits laitiers a augmenté à un rythme légèrement plus lent (2,0 %) que celui de l’ensemble des produits alimentaires (3,4 %). Dans les cinq dernières années, l’IPC annuel moyen pour les produits laitiers a augmenté de 23,8 %. En comparaison, l’indice pour la viande a crû de 29,5 %, celui pour les œufs de 40,2 % et celui pour le poisson de 15,1 %.
Source : Commission canadienne du lait
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