Vivre à la campagne

Dans le cadre de la Journée internationale de la prévention des catastrophes, Canards Illimités Canada tient à rappeler l’importance des solutions fondées sur la nature

L’investissement proactif dans l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets est plus important que jamais. Crédit photo : Groupe CNW/Canards Illimités Canada.

Le 13 octobre 2024 a marqué la Journée internationale de la prévention des catastrophes (JIPC) (en anglais), et Canards Illimités Canada (CIC) entend en profiter pour rappeler le rôle essentiel des solutions fondées sur la nature pour la protection des collectivités contre les risques croissants de catastrophes naturelles. Cette année, le thème portait sur les moyens de protéger et d’outiller la jeunesse par l’éducation pour faire naître un avenir résilient, chose que CIC soutient de tout cœur dans le cadre de son volet éducatif et de son initiative Force de la nature.

Avec la fréquence à la hausse des inondations, incendies et autres phénomènes météorologiques extrêmes, il est plus important que jamais d’investir en amont contre les changements climatiques. Les inondations sont l’aléa naturel le plus fréquent au Canada. Cet été, les phénomènes météorologiques extrêmes y ont causé des dommages records de 7 G$ en sinistres assurés, selon les données du Bureau d’assurance du Canada..

« Les milieux humides offrent des moyens de défense durables et efficaces en termes de coûts contre les phénomènes météorologiques violents. En investissant dans ces écosystèmes et en les conservant, nous pouvons aider à protéger les communautés et les infrastructures et à diminuer les coûts et les impacts des catastrophes climatiques », déclare Michael Nadler, PDG de Canards Illimités Canada. « Alors que nous célébrons la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophes, il est essentiel que nous investissions dans les solutions naturelles qui peuvent aider à créer un avenir plus résilient. »

Crédit photo : Force de la Nature logo (Groupe CNW/Canards Illimités Canada)

Force de la nature : les solutions fondées sur la nature au service de la résilience

L’initiative Force de la nature aborde sous un angle nouveau l’atténuation des inondations en favorisant les projets d’infrastructures naturelles. Déployant son action dans trois régions clés pour commencer – le delta du Fraser en Colombie-Britannique, le sud de l’Ontario et la région de Québec -, elle entend prouver l’efficacité des solutions fondées sur la nature comme la conservation pour prévenir les inondations.

Force de la nature a déjà beaucoup accompli, notamment ceci :

  • La remise en état des marais salés des bancs Sturgeon dans le delta du Fraser (C.-B.), où l’écosystème marécageux est rebâti et renforcé pour mieux protéger les aires côtières des surcotes et des inondations.
  • La réalisation de cinq chantiers de remise en état et d’amélioration dans le bassin versant du ruisseau Washington, dans le comté d’Oxford, à 90 minutes à l’ouest de Toronto. Les données mensuelles de la surveillance du ruisseau montreront que des infrastructures naturelles comme de petits milieux suffisent à protéger de très grandes surfaces des inondations.
  • L’analyse et les préparatifs en vue du chantier de remise en état du bassin versant de la Lorette, à Québec, qui est sortie de son lit en 2005 en 2013.
  • L’expansion du programme à 17 assureurs partenaires : Aviva Canada, CNA Canada, Compagnie d’assurance mutuelle Wawanesa, Corporation financière Northbridge, Ecclesiastical Insurance, Gallagher, Gore Mutual Insurance Company (en anglais), HUB International ltée, Intact Financial Corporation, Navacord (en anglais), SGI CANADA (en anglais), Société financière Definity, SPGC (Specialty Program Group Canada) (en anglais), Travelers Canada, Trisura, Westland Insurance Group(en anglais) et Zurich Canada.

L’initiative Force de la nature entend continuer de proposer aux Canadiens de partout toujours plus de solutions fondées sur la nature contre les inondations, sans compter ses réalisations à venir sur d’autres fronts : amélioration de la qualité de l’eau, séquestration du carbone, loisirs collectifs, habitats fauniques, biodiversité, etc.

Les solutions fondées sur la nature peuvent protéger les communautés contre les risques croissants de catastrophes liées au climat. Crédit photo : Groupe CNW/Canards Illimités Canada.

Arrêtons les catastrophes!, le jeu qui mobilise la jeunesse pour la résilience climatique

Dans le cadre du thème de la JIPC, CIC invite toute la population, et surtout la jeunesse, à jouer à Arrêtons les catastrophes!, un jeu éducatif interactif développé par les Nations unies. En cours de partie, les joueurs sont confrontés à des simulations de catastrophes comme des inondations et des tsunamis. Budget en main, ils ont l’occasion de voir de quelle façon des solutions fondées sur la nature comme les milieux humides peuvent réduire les risques de tels événements. Vous voudrez tirer votre épingle du jeu? Alors, gardez en tête ce qui suit :

Conseils pour bien jouer à Arrêtons les catastrophes! : 

Scénario de catastrophe : inondation

  1. Les milieux humides qui se sont constitués sur les rives d’un cours d’eau forment une défense contre les inondations au même titre que la mangrove. Respectez-les.
  2. Tirez parti des défenses naturelles en place et bâtissez vos digues ou vos murs derrière les milieux humides, pour réduire le risque que l’eau les submerge.
  3. Tâchez de laisser un maximum de plaine d’inondation (et de milieux humides) devant l’infrastructure en place contre les inondations (digues, murs, etc.). Si l’eau peut se répandre en largeur, vous réduirez la hauteur maximale de l’inondation et rendrez l’infrastructure plus efficace. En outre, vous n’aurez pas besoin de digues et de murs aussi hauts, et c’est tant mieux, car leur construction coûte très cher.
  4. Dans ce scénario, il est possible de bâtir toute une variété de défenses (digues, murs), mais celles-ci sont très chères et vous ne devez les aménager que dans les zones où ce serait dur de relocaliser des immeubles. Des défenses solides seront requises dans les zones les plus basses.
  5. Donnez plus de moyens au centre communautaire et améliorez le plan d’évacuation.
  6. Mettez les bâtiments collectifs clés en sécurité.
  7. Prioriser l’enlèvement des bâtiments les plus fragiles des zones basses. Et si vous devez bâtir en zone basse, prioriser les bâtiments solides comme des hôtels de béton.

Scénario de catastrophe : tsunami

  1. Évitez de modifier les milieux humides côtiers (mangrove, marais salés) : ce sont des brise-vagues naturels qui protègent les terres. Ils réduisent de beaucoup les risques que les flots inondent, voire emportent les bâtiments qui se trouvent derrière. De même, si une défense côtière telle qu’une digue est bâtie derrière un milieu humide, elle est moins à risque d’être submergée.
  2. Si vous ne pouvez pas éviter de bâtir en zone basse, faites-le derrière des milieux humides, c’est plus sûr. Il est aussi avantageux financièrement d’inclure de tels milieux dans l’aménagement de vos défenses côtières.
  3. Les forêts côtières, comme les milieux humides, nous protègent un peu contre les vagues de tsunami en réduisant leur débit. Bâtir derrière de grandes forêts peut bien protéger les bâtiments à défaut de stopper toute l’inondation – n’oubliez pas donc pas de rendre les bâtiments à l’épreuve des inondations.
  4. Les dunes côtières peuvent constituer une protection naturelle contre les vagues de tsunamis – aménagez-les dans les zones basses où il est impossible de déplacer les bâtiments.
  5. Donnez plus de moyens au centre communautaire. Les domaines où vous pouvez agir en lien avec la préparation aux catastrophes sont nombreux : système d’alerte précoce, plan d’évacuation, etc. Les chances de survie de la population seront nettement plus grandes.
  6. Pour faciliter l’évacuation de la zone sinistrée, veillez à ce que les bâtiments communautaires (églises, hôpitaux, écoles) et les grosses constructions comme les hôtels soient en zone à faible risque, sans pour autant être loin du reste de la ville.
  7. Faites disparaitre des zones basses tout bâtiment incapable de résister à un tsunami (huttes de bambou, etc.).

Jouez à Arrêtons les catastrophes! : https://www.stopdisastersgame.org/game/?lang=fr

Outiller les adultes de demain : CIC fait le pont entre les solutions fondées sur la nature et la prévention des risques

S’adressant aux éducateurs et aux jeunes qui souhaitent s’instruire sur la résilience climatique et le rôle de la nature dans la prévention des catastrophes, la trousse sur les changements climatiques de CIC contient des outils, des plans de leçon, des activités et des documents pensés pour donner à la génération montante les savoirs nécessaires pour s’attaquer aux conséquences de la crise du climat.

Force de la nature en bref :
Force de la nature est une initiative de résilience climatique axée sur les gestes concrets financée par un regroupement de compagnies d’assurance de dommages en partenariat avec le chef de file canadien des solutions de conservation à but non lucratif, Canards Illimités Canada. Apprenez-en plus sur Force de la nature et sur le potentiel des solutions fondées sur la nature pour accroître la résilience des collectivités au www.thenatureforce.com/fr/.

Canards Illimités Canada en bref :

Canards Illimités Canada (CIC) est le chef de file de la conversation des milieux humides. Organisme de bienfaisance enregistré aux méthodes scientifiques rigoureuses, CIC s’associe avec les gouvernements, le secteur privé, les OBNL, les peuples autochtones et les propriétaires fonciers pour protéger les milieux humides critiques pour la sauvagine, la faune, la flore et tout l’environnement. Pour découvrir la gamme novatrice de services et de solutions écologiques de CIC, on consultera le www.canards.ca.

SOURCE : Canards Illimités Canada

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